Alors qu’il était attendu ce lundi 8 Août à la chambre basse du parlement pour présenter ses moyens de défense face au réquisitoire du procureur près la cour de cassation demandant la levée de ses immunités, le député national Jean Marc Kabund-A-Kabund a de nouveau brillé par l’absence.
Quelques heures avant, le Président du nouveau parti politique Alliance pour le changement a, dans une lettre adressée au bureau de l’Assemblée nationale, expliqué les raisons de son refus de se présenter au bureau. Pour lui, aussi longtemps que la chambre basse ne lui a pas transmis le réquisitoire à la base de sa convocation, il sera pour lui difficile d’organiser sa défense et par conséquent de se présenter au bureau de l’Assemblée.
« Le refus par vous de me transmettre le réquisitoire du procureur général n°4375/RMP.V/0100/PGCCAS/USE/2022 du 29 Juillet 2022 qui m’aurait permis permis de préparer ma défense devant le bureau de l’Assemblée nationale ne relève pas de la pratique parlementaire. Ce refus viole la partie substantielle de l’article 102, alinéa 8 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Comment être assisté d’un conseil ou de deux députés de mon choix, dès lors que moi-même ne sais rien de griefs retenus contre moi par le procureur général ?» , écrit-il.
De surcroît, Jean Marc Kabund estime qu’il est impossible pour lui d’être entendu à l’assemblée nationale sur une affaire dont l’instruction se poursuit encore en justice. Pour lui, répondre à l’invitation de la chambre basse du parlement signifie accompagner une forfaiture.
«Je ne saurais accompagner le bureau de l’assemblée nationale dans une forfaiture qui s’apparente à une messe noire dite déjà consistant à me museler et à violer de manière spectaculaire mes droits d’élu du peuple» , conclut-il.
Signalons qu’après son refus de répondre à la première invitation du bureau de l’Assemblée nationale, Jean Marc Kabund-A-Kabund avait été invité à nouveau ce lundi 8 Août pour être entendu sur les allégations d’outrage au Chef de l’État qui pèsent sur lui et pour lesquelles le procureur demande la levée des immunités parlementaires.
Elie Tshimpanga