En République Démocratique du Congo (RDC), la polémique enfle autour de l’éventualité d’une révision ou carrément d’un changement de la Constitution. Le débat a été ravivé à la suite du récent discours du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, lors de son séjour dans la province du Haut-Katanga.
Alors que des figures de l’opposition et de la société civile, telles que Delly Sesanga, Ados Ndombasi, Martin Fayulu et Jean-Claude Katende, ont lancé un appel au « sursaut patriotique » contre le changement de la Constitution et un éventuel troisième mandat du président Tshisekedi, l’acteur politique Francis Kotshi Kalombo exhorte, quant à lui, les Gouverneurs, les députés provinciaux et nationaux ainsi que les figures emblématiques de l’espace Grand Kasaï à s’exprimer publiquement.
Dans un entretien avec Lomamiinfos.net ce mercredi 20 novembre, cet ancien candidat malheureux aux élections législatives provinciales de 2023 a déclaré soutenir l’initiative du chef de l’État congolais et a jugé suspect le silence des élus provinciaux, nationaux, sénateurs et gouverneurs de l’espace Grand Kasaï.
«Je suis favorable au changement ou à la révision de cette Constitution des belligérants. Cependant, nous déplorons amèrement le silence des acteurs politiques (sénateurs, gouverneurs, députés nationaux et provinciaux) de la région du Grand Kasaï sur cette question. Les politiciens qui entourent le Chef de l’État sont des hypocrites, car, à l’évidence, ils ne souhaitent pas soutenir le Chef de l’État dans son initiative, et pour cela, la jeunesse doit faire preuve de prudence», dit-il.
Profondément convaincu par les motivations du Président Tshisekedi dans ses efforts pour réviser la constitution du pays, Francis Kotshi Kalombo accorde un délai d’une semaine aux politiciens du grand-Kasaï pour clarifier leur position.
« J’invite instamment les députés provinciaux et nationaux, ainsi que les gouverneurs et sénateurs, à se prononcer dans un délai d’une semaine, sans quoi la jeunesse prendra ses responsabilités », conclut-il.
Il sied de signaler que le débat sur la révision de la Constitution polarise la classe politique congolaise, opposant ceux qui estiment nécessaire une adaptation de la loi fondamentale aux réalités actuelles du pays à ceux qui craignent une dérive autoritaire et une remise en cause des acquis démocratiques.
Onesime Tshiunza/Correspondant