RDC/Élections : Comprendre la « politique du corbeau et du renard’ » pour faire la différence en 2023 (Billet de la semaine)

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Depuis toujours, l’homme est un éternel insatisfait désirant se rassurer que la présence de son prochain ne constitue pas un obstacle à ses intérêts. Au siècle où l’inconscience a atteint son paroxysme, l’homme est même devenu un loup pour son prochain.

Dans sa quête continue de gloire, à travers l’enrichissement très souvent de façon machiavélique, l’homme, est à même de livrer son frère sur l’autel de son élévation.

Cette réalité mérite réflexion en cette période préélectorale où les acteurs politiques ne pensent qu’aux postes et à tous les avantages qui s’en suivront, comme des carnivores face aux proies. Nombreux recourent souvent à l’art de la division pour se hisser une place dans les hauts gradins. Un tel postulat se révèle souvent par des réclamations au nom d’un clan, d’une ethnie, un peuple présenté comme souvent désavantagé. La stratégie est de faire croire à quiconque le veut que son prochain est son ennemie, juste à cause de son origine autre que celle que l’on prétend défendre.

« Notre ethnie est toujours rejetée, désavouée, oubliée… Elle mérite mieux », crient à longueur de journée ceux qui désirent diviser les uns des autres afin d’en tirer l’avantage électoral. En réalité, paraître comme défenseur d’un peuple est élégant au début mais finit par révéler la vraie face de son auteur.

Dans beaucoup de cas, ceux qui se prétendent défenseurs ethniques sont souvent ceux qui sont prêts à proposer les noms de leurs enfants, frères, femmes et autres à des postes politiques juteux sans consulter au préalable la communauté pour laquelle ils sont  » défenseurs autoproclamés  ». C’est alors que le peuple, roulé dans la haine et le tribalisme, réalise qu’en politique africaine, les intérêts individuels passent devant ceux des groupes et demeurent la motivation des luttes qui, malheureusement, engagent des groupes d’individus à la solde du rusé sans le savoir. La masse tournée en bourrique ne se réveille souvent qu’en retard et se réalise qu’en réalité  »l’homme est un loup pour son prochain » et qu’il aurait fallu avoir plus de garanties avant de prendre position.

N’a-t-il pas raison ? Celui a dit que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Très souvent ceux qui sèment la division laissent croire à ceux qu’ils bercent dans le sommeil qu’ils sont meilleurs mais à conditions qu’ils les laissent diriger aux destinées de leurs vies. Comme l’a si bien fait le renard face au corbeau dans les fables de Lafontaine.

Le corbeau et le renard

Admirer, louer un peuple et le liguer contre un autre est une vraie stratégie électorale machiavélique propre aux renards politiques qui sont en réalité des loups pour leurs prochains. Alors qu’ils ne disposent d’aucun projet et aucune vision de leadership, ils se nourrissent, comme des vautours, de l’ignorance des autres pour les détruire davantage.

La masse populaire que les politiques appellent  »peuple » se lèvera-t-elle un jour ? Comprendra-t-elle l’énigme  »corbeau et renard » ou simplement loup ? Ces questions méritent un vrai débat, surtout que les nouvelles échéances électorales pointent à l’horizon.

Elie Tshimpanga

Lomamiinfos

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