Dans son discours d’ouverture du 42ème sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le Président de la République démocratique du Congo n’a pas lié sa langue face à la situation sécuritaire toujours préoccupante à l’Est de son pays. Félix Tshisekedi qui a rompu avec le language diplomatique a identifié nommément l’un des auteurs de ces troubles armées qui perdurent.
Félix Antoine Tshisekedi qui a salué la solidarité des pays de l’Afrique australe face au malheur qui frappe son pays à la suite de l’activisme des groupes armés, il a, sans tergiverser, indexé clairement le Rwanda, l’accusant d’avoir perpétré une agression lâche et barbare contre son pays.
« Avant de clore mon propos, permettez-moi de remercier notre communauté, la SADC, pour sa solidarité avec le peuple congolais au moment où notre pays est victime d’une agréssion lâche et barbare de la part de son voisin le Rwanda… », a dit le Chef de l’État congolais.
Ces propos du Président Tshisekedi qui, du reste, ont été très applaudis dans la salle où se tient le sommet, interviennent dans un contexte diplomatique très particulier caractérisé par des tensions entre Kinshasa et Kigali. La goûte d’eau qui a débordé le vase est la publication récemment du rapport des experts des nations unies attestant « avec preuve » le soutient du Rwanda à la rébellion du M23 qui occupe depuis plus d’un mois la cité congolaise de Bunagana.
Pourtant, lors du sommet de Luanda début juillet dernier, les Présidents congolais et rwandais avaient décidé de mettre fin aux tensions diplomatiques entre leurs pays et donc, amorcer »un processus de désescalade ». Ce sommet, sous la médiation du Président angolais avait aussi décidé d’un arrêt immédiat des hostilités et d’un retrait dans délais des rebelles M23 soutenus par Kigali du sol congolais.
Serge Kabulu