Le processus électoral et ses contours politiques s’invitent à coup de pompes sur les médias tant nationaux qu’internationaux à moins de deux mois de la tenue des élections générales en République Démocratique du Congo.
Le week-end dernier, c’est l’opposant Delly Sesanga qui a été l’invité de jeunes Afrique. Durant son passage, il n’a pas manqué comme d’autres opposants, de charger le régime Tshisekedi, qui se prépare à boutiquer les résultats de l’élection présidentielle. Et, la réaction du Gouvernement ne s’est pas fait attendre. Le mardi 31 octobre lors d’un briefing avec la presse, Patrick Muyaya a répliqué. Il s’agit là de véritables tirs croisés.
Selon le porte-parole du gouvernement, l’opposition prépare plus la contestation que les élections.
« Ils doivent quitter la périphérie pour challenger avec des débats de fond. (…). J’ai l’impression qu’ils préparent plus la contestation que les élections. C’est illusoire de croire à des élections parfaites à 1000%. Nous voulons dialoguer devant le Peuple congolais. Toutes les étapes majeures du processus électoral sont tenues. Un conseil pour eux : c’est de lire ce que nous faisons. Pendant la campagne, ils doivent présenter aux électeurs leurs stratégies sur les questions de l’industrie, de la diplomatie, la santé, l’éducation, etc. Je suis curieux de lire leurs offres , plutôt que de s’acharner sur la CENI dont certains ont des membres dans le même Bureau»
Patrick Muyaya
Revenant sur les arrêts de la Cour constitutionnelle relatifs aux contentieux des candidatures pour la présidentielle, rendus la veille, Patrick Muyaya, a fait savoir que ces arrêts ont prouvé que l’opposition s’est « une nouvelle fois de plus trompée sur son analyse » de l’inclusivité du processus électoral actuel, marqué par des « préjugés » des opposants qui « sont allés jusqu’à penser que l’Union sacrée utiliserait la justice pour bloquer les candidatures de certains.
Signalons que la Commission Électorale Nationale Indépendante « CENI », reste déterminée à organiser les élections générales, le 20 décembre prochain, conformément à son calendrier électoral.
Sylvain Fizé Mukadi