Se procurer l’eau potable, pourtant denrée de première nécessité, est un véritable chemin des héros dans certains coins de la ville ferroviaire de Mwene-Ditu, en majorité non couverts par le réseau de distribution d’eau potable de la Regideso.
Cette réalité est celle vécue au quartier Kamalondo dans la commune de Musadi. Rencontrées par nos reporters, les femmes de ce coin de la ville indiquent utiliser l’eau des sources non construites, avec tous les risques que cela peut avoir pour la santé humaine.
« Nous souffrons énormément, nos puits creusés à la source (bipanza en Tshiluba) sont parfois non couverts, et regardez comment il pleut », se sont plaint ces femmes au micro de lomamiinfos.net.
Le constat est le même au quartier Nsele où la population se plaint du monnayage quotidien d’accès à l’eau des sources de la part de ceux qui estiment les entretenir.
A Kamalondo comme à Nsele, la population concernée, particulièrement les femmes de ménages, appelle à l’aide des volontaires pouvant leur offrir des fûts en métal pour l’entretien des puits ou carrément pour la construction des sources d’eau.
A Mwene-Ditu, le réseau de distribution d’eau potable n’arrive pas à couvrir l’ensemble du besoin en eau des populations. Celles n’ayant pas accès à l’eau potable recourt souvent à l’eau des puits non aménagés et aggrave le risque d’exposition aux maladies d’origine hydrique, notamment la gale, l’onchocercose, la schistosomiase, la Typhoïde, qui sont à la base de beaucoup de décès dans les pays en développement.
Stanis Kazadi Fataki/correspondant