Malheur Politique Des Ditois : Un bis interdit (Tribune libre de Me Cedrick Kalenga)

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À Madrid (Ndlr Mwene-Ditu) comme un peu partout, il s’observe en ces moments des envolées jacassantes à la pré-campagne alors même que ne sommes qu’en pleine Revision du Fichier Electoral(RFE).
Que des affiches aux slogans creux, des appels au soutien, des meetings farfelus, bref : le m’as-tu vu des mêmes politicards qui par ailleurs sont soit des élus au bilan à vomir ou des candidats malheureux d’hier ne revenant que pour le besoin de la cause.

Est-il indiqué que je dise que tous ne sont que des simples profiteurs de la misère de ma grand-mère vendeuse de braise (charbon) à Koloboyi ?
Me passerez-vous l’expression si je dis que c’est aussi la faute de notre presse essentiellement « médiocre » ?

  1. Les politicards opportunistes

La plupart de nos frères et sœurs qui reviennent tout d’abord pour se faire enrôler ont en majorité des traits de langage et de communication identiques voire stéréotypés :

  • Ils disent tous être fils de ma mère «Mwene-Ditu »
  • Tous ont Fatshi sur le cœur
  • Tous viennent nous servir
  • Tous ont des bonnes intentions.
    Mais arrêtons-nous un instant sur une série des POUR QUOI :
  • Pourquoi reviennent-ils seulement maintenant ?
  • Pour quoi tous ou la majeure partie ne parle et n’affiche qu’avec FATSHI ?
  • Pourquoi même après ces bonnes intentions, depuis 3 cycles électoraux passés avec eux leurs parrains rien ne change dans le visage misérable de notre nourricière ville ?

2. La trahison du parti mère

Les autres entités prospèrent, se développent, et ma ville elle stagne, reculent à plusieurs égards ; même alors en ayant presque tout donné ou l’essentiel au parti mère ; l’UDPS : 2 députés nationaux en 2011, 1 député national et 2 provinciaux en 2018… Mais qu’avons-nous en retour ? Pourquoi nous aligne-t-on toujours des inconnus parleurs qui au finish nous la joue à l’autruche ?

3. Medias et presse à repenser

Lisant récemment un titre sur un site d’un media en ligne d’obédience locale, j’ai été scandalisé que ce soit ça qu’on a finalement comme presse chez nous : « le prochain non égalé s’est noyé dans la marée humaine.; le chouchou des ditois est déjà élu., test de popularité réussi par solution etc. »
Si nous disons que les politiques nous baisent, nous roulent, n’est-ce pas aussi parce qu’ils se voient déroulé un tel tapis par ceux censés porter notre voix plus tôt que leurs sacs et ventres ?

Qui sont ces journalistes qui posent les vraies questions aujourd’hui ? Qui sont ceux qui produisent des émissions indépendantes à base d’aspiration communautaire ?
A la place nous avons des journalistes Pro tel, des chargés de communication, des portes paroles etc.
Mais cette démission du rôle en ce moment aussi déterminant de notre vie politique me rappelle une citation d’un journaliste de renom : « la qualité du vote dépend également de la qualité de l’information sur les candidats et leurs programmes ; la qualité de la démocratie se mesure aussi par rapport à la qualité du débat public » (Patient LIGODI).
Mais est-ce de leur faute ? Sont-ils formés à cela ?
Que je sache : un media économiquement faible sera éditorialement manipulable.

A chacun sa part, une lumière pour tous !

Me Cedrick Kalenga Ciamukamina/
Avocat et Chef des Travaux

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