Les conducteurs des taxis-motos de la ville de Mwene-Ditu et ceux de l’intérieur de la province de Lomami sont au bout de leur souffle au sujet de »la tracasserie » qu’ils attribuent à la police de circulation routière, PCR en sigle.
A chaque point de contrôle routier, des agents de la circulation routière, communément appelés « roulages» exigent une somme d’argent dont la destination demeure toujours sujet à caution, renseignent-ils.
Saisi de la situation, le député provincial Alexis Kabeya Ngandu a, au cours d’une plénière tenue ce mercredi 19 juin 2024, soulevé une motion d’information à ce sujet. »Écoeuré » par cette situation, l’élu de la ville de Mwene-Ditu veut voir l’autorité provinciale et urbaine assumer complètement leurs responsabilités face à la décision de suppression des barrières illégales.
Tout en sollicitant les explications du ministre provincial de l’intérieur devant la représentation provinciale, Alexis Kabeya Ngandu se demande où va l’argent perçu illégalement par les policiers de circulation roulière. L’auteur de la motion d’information qualifie cette pratique de «rançonnement » ou « corruption à ciel ouvert».
Il a indiqué qu’en cas d’amende, la PCR devrait passer par la Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations (DGRAD) qui va livrer la note de perception et le conducteur devra payer l’amende à la banque et amener la preuve de paiement. Malheureusement une procédure jamais respectée.
Selon lui, cette pratique illégale est observée sur les artères et dans plusieurs coins de la ville de Mwene-Ditu.
S’adressant à ses collègues députés, Alexis Kabeya Ngandu révèle que ces agents de la PCR, non seulement rançonnent les pauvres conducteurs des motos, mais aussi pensent être au-dessus des autorités urbaines et provinciales en boycottant la décision.
En réaction, l’Assemblée plénière a, à l’unanimité, décidé d’inviter le ministre provincial de l’intérieur pour obtenir des explications quant à la résistance des barrières illégales et tracasseries routières non seulement à Mwene-Ditu ville mais aussi sur l’ensemble de la province de Lomami.
Jean-Fidele Mamba