Les députés provinciaux des circonscriptions électorales de Luilu, Mwene-Ditu et Kamiji, situées dans la province de Lomami, ont pris la décision concertée de boycotter les séances plénières de l’Assemblée provinciale, action qui a pris effet depuis le vendredi 22 novembre.
Cette décision a été officiellement communiquée lors de la plénière du même jour, à travers la motion d’information présentée par le député provincial Albert Masang kayij.
Les représentants de ces trois circonscriptions expriment leur vive opposition contre ce qu’ils dénoncent comme étant une « répartition injuste et inéquitable » des Écoles et Centres de Santé, qui ont été intégrés dans le programme du projet PADRIR. Ce programme du gouvernement central bénéficie du financement de plusieurs partenaires internationaux, notamment le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) et l’OFID.
Par leur action, ces députés entendent attirer l’attention sur ce qu’ils perçoivent comme un manque d’équité dans la distribution des ressources destinées au développement régional.
Une position difficilement acceptée par les députés des autres entités (Kabinda ville, Ngandajika, Lubao et Kabinda territoire) qui estiment que leurs collègues manquent d’informations suffisantes sur le projet en question.
Depuis la tribune, le député Hyppolite Kabango, partageant les préoccupations de ses collègues, considère que réclamer la rétribution des infrastructures dans d’autres territoires non concernés par le projet constituerait un détournement et pourrait inciter les partenaires à suspendre les financement.
Tout en exhortant leurs pairs à la raison, le vice-président de l’Assemblée provinciale, Augustin Malangu Ndjibu, a été contraint de suspendre la séance plénière, convoquant une nouvelle session plénière mardi prochain.
Il convient de noter que, dans le cadre du projet de construction d’écoles et de centres de santé du programme d’Appui au Développement Rural, Inclusif et Résilient, abrégé PADRIR, qui se concentre exclusivement sur les territoires de Ngandajika, Lubao et Kabinda, il est prévu d’ériger 20 écoles et 20 centres de santé.
Sylvain Fizé Mukadi