PubliciteUne vive tension a été observée ce jeudi matin à la prison de Luputa, dans le territoire de Luilu, Province de Lomami. A la base, les détenus en colère scandaient de chansons qui dénonçaient les conditions carcérales difficiles caractérisées par le manque des nourritures et de soins médicaux dans cet établissement pénitentiaire.
«Nous sommes en face de la prison de Luputa maintenant même, les détenus sont entrain de lancer les pierres sur les tôles et entrain de chanter. Mais il semblerait qu’ils ont fait beaucoup de jours sans manger, voilà la principale cause», a indiqué un habitant sur place au micro de Lomaminfos.net
Joint au téléphone, le directeur de cette maison de rééducation confirme les faits et attribue la révolte aux détenus non-jugés qui réclament la fixation de leurs dossiers et d’autres qui attendent la récusation de fin d’emprisonnement. Daniel Kazadi indique tout de même que le calme est redevenu après son intervention promettant à ces derniers son implication pour qu’ils puissent trouver quoi mettre sous la dent.
«Certainement, ils réclament leurs nourritures car ça fait déjà 5 jours qu’ils n’ont pas mangé. Et deuxièmement, depuis que le tribunal était de passage ici, il a condamné les autres et les autres n’ont pas eu leurs documents attestant qu’ils sont acquittés ou condamnés pour autant des mois. Ils ont jeté les pierres, mais, on est entré là et on a négocié avec eux. Nous leurs avons promis que nous allons nous surpasser même avec nos moyens de bord pour assurer leur prise en charge», a-t-il déclaré
Selon la même source, la prison de Luputa qui compte à ce jour 50 détenus, totalise déjà plus où moins 10 ans sans recevoir la subvention ni du pouvoir central ou encore du gouvernement provincial. Les détenus qui sont abandonnés à leur triste sort, vivent grâce à leurs familles.
D’autres sources concordantes indiquent tout de même que seules les prisons de Mwene-Ditu, Kabinda et de Ngandajika bénéficient de la subvention de la part du pouvoir central.
Pendant ce temps, le gouvernement provincial par le biais de son ministre de l’intérieur, promet de donner une position claire dans les prochaines heures.
Serge KABULU
