Le programme alimentaire mondial (PAM) a présenté ce vendredi 26 août, les résultats de l’enquête sur la sécurité alimentaire menée notamment dans la province de Lomami. C’était au cours d’un atelier organisé à Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami, atelier dont le go été donné par le Vice-Gouverneur de Province Jean-Claude Lubamba Mutombo.
Selon les statistiques de cette enquête menée en juillet 2022 par l’Institut National des Statistiques en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial, 65,9% de la population lomamienne, soit 2.592.625 personnesde la population vivent en insécurité alimentaire Globale et modérée, tandis que 24,6 % soit 980.947 lomamiens vivent en insécurité alimentaire sévère dûe au déficit des nourritures.
D’après Michel Kabamba, coordinateur régional de la sécurité alimentaire dans le grand Kasaï, cette situation est due notamment aux maladies (Rougeole, choléra, COVID-19, épizooties, etc.) ainsi que les conflits interethniques ou fonciers mal gérés, occasionnant l’incendie des maisons et le déplacement des populations.
A l’en croire, Lomami n’a pas encore retrouvé son mode de vie d’avant et les personnes les plus touchées par cette insécurité alimentaire, sont notamment les déplacés des guerres, les retournés, les familles d’accueil, les enfants de moins de cinq ans (- 5 ans ), les femmes enceintes et les femmes allaitantes.
Partant de ces résultats, Michel Kabamba a plaidé pour une analyse minutieuse des causes conjoncturelles structurelles afin de planifier une réponse à court, moyen et long terme pour lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans la province de Lomami.
« Ces chiffres viennent éveiller la conscience du gouvernement provincial face à cette insécurité alimentaire», a reconnu pour sa part le Vice-Gouverneur Jean-Claude Lubamba dans son mot d’ouverture.
Il a, en outre, réitéré l’engagement du gouvernement provincial dans l’accompagnement de toutes les actions de nature à promouvoir la vie sociale et la sécurité des uns et des autres.
Signalons que l’atelier du jour a aussi permis aux participants, notamment ceux du secteur de la santé, les autorités et la société civile, de valider les résultats de l’enquête.
Sylvain Fizé Mukadi