ESU/UOM: L’abbé Apollinaire Cibaka accusé de mauvaise gestion et poussé à la porte de sortie

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L’association des ressortissants de l’Université officielle de Mbujimayi ARUOM en sigle, monte au créneau et dénonce ce qu’elle appelle  »mauvaise gestion de cette institution » depuis l’avènement à la tête de celle-ci du Recteur, Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, et sa suite. Cette dénonciation est contenue dans une correspondance de cette structure adressée au ministre de l’enseignement supérieur et universitaire datée du mois dernier.

Dans ce document de quatre pages, les anciens étudiants de l’Université officielle de Mbuji-Mayi accusent l’actuel Recteur de cette institution d’avoir trahi les espoirs suscité par sa nomination car n’ayant construit  »même pas une toilette » depuis son arrivée. Il lui est aussi reproché notamment le népotisme

« Le recteur nomme ses frères à des postes de son cabinet, postes dont les responsabilités leur conférées créent un chevauchement débouchant sur une confusion avec les fonctions de certains membres du comité de gestion », écrivent-ils.

Le Recteur est aussi accusé de n’avoir pas respecté la procédure de passation de marchés publics. En effet, l’Abbé Apollinaire Cibaka, responsable du Projet Ditunga aurait, selon la même source, acheté pour le compte de l’université dont il est recteur des panneaux solaires provenant du Projet dont il est patron au coût de 48 000 $. Ce que ARUOM qualifie  »d’attitude de nature à favoriser l’opacité dans la gestion des fonds ».

Dans cette correspondance, les ressortissants de l’UOM reproche aussi au Recteur d’avoir fait fabriquer des bancs auprès du Projet dont il est Président du conseil d’administration pour une valeur de 135 $ l’unité mais aussi l’achat d’un véhicule de marque Noah dont le prix, selon l’ARUOM, n’excède pas 6.000 $. En effet, l’acquisition de ce véhicule effectué par le  »frère du Recteur », indique la même source, a coûté à l’Université officielle de Mbuji-Mayi 20.000 $, somme pour laquelle n’a montré que le chèque témoignant le décaissement et non la facture.

Outre ces faits, l’ARUOM évoque aussi l’existence d’un climat de peur installé par la personne du recteur, la politisation de l’administration de l’université, le tribalisme, etc.

Pour les ressortissants de l’UOM, ces actes augurent un avenir obscur pour cette institution universitaire. Ils proposent au Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire de designer parmi les professeurs ressortissants de cette institution celui devant la diriger.

Elie Tshimpanga Mutombo

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