PubliciteLa Nouvelle Société Civile Congolaise coordination provinciale de Lomami monte au créneau et dénonce »le mauvais traitement » dont sont victimes les manœuvres de la part de l’entreprise GREC7 qui exécutent les travaux d’asphaltage de 5,5 Km de voirie à Mwene-Ditu, deuxième ville de la province de Lomami.
A la suite d’une visite d’inspection sur terrain, le Coordonnateur provincial de cette structure citoyenne se dit écoeuré du salaire journalier dont bénéficient ces ouvriers. Anicet Minga qui salue l’utilisation de la main d’oeuvre locale, déplore cependant les travaux que celle-ci exécute en lieu et place des engins appropriés.
Dans un entretien avec lomamiinfos.net, cet acteur de la société civile révèle que ces manœuvres sont soumis aux travaux de concassage des moellons en caillasse pour une somme de 1200 FC voir 1500 FC par brouette. Une situation qui prouve à suffisance »le manque du sérieux » dans l’exécution du projet Tshilejelu à Mwene-Ditu.
« Ils utilisent une main d’oeuvre locale, c’est vraiment bien. Malheureusement, au milieu cette main d’oeuvre locale, il y a une catégorie qui est soumise à briser les moellons pour en faire des caillasses et l’entreprise GREC-7 paie à ces messieurs entre 1200 à 1500 Francs Congolais après avoir rempli une brouette des caillasses qui sont broyés à la main avec un marteau. À en croire certaines sources, il semblerait que ces marteaux appartiendrait à l’ouvrier qui vient solliciter le travail. Nous disons que ce n’est pas possible et c’est un esclavagisme », a décrié Anicet Minga.
Tout en interpellant les autorités tant provinciales qu’urbaines de veiller sur cette question, le coordonnateur de la NSCC/Lomami déplore par ailleurs la violation manifeste des droits humains par l’entreprise GREC7 ayant gagné le marché d’exécution de ce projet présidentiel.
« Donner 1200 FC voir 1500 FC à un monsieur qui travaille durement, dans des très mauvaises conditions, où il n’y a pas le respect des droits humains. On travaille sous les intempéries, sans équipements de protection et au risque et périls. Nous disons que trop c’est trop. C’est de l’esclavagisme. GREC7 ne peut pas continuer à tenir notre population en état d’esclavage comme ça. Nous interpellons les autorités provinciales et urbaines à veiller sur la manière dont on est entrain de traîter leur population », s’est indigné Anicet Minga.
Pour rappel, les travaux de réhabilitation et modernisation de quelques artères de la voirie de Mwene-Ditu, ont effectivement débuté il y a une semaine. Ces travaux concernent 5 Km de route à réhabiliter sur les 15 prévus pour l’ensemble de la province de Lomami. À Mwene-Ditu deux avenues ( Bandaka, longue d’un kilomètre 100 mètres et Kinshasa avec ses 4,150 Km ) sont concernées par ce projet présidentiel.
Sylvain Fizé Mukadi
