RDC : Des révélations sur les rémunérations des députés nationaux font polémique, Que gagne en réalité un député national ?

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En République démocratique du Congo, la question se pose avec acuité depuis le communiqué, mardi 30 août 2022, de l’opposant Martin Fayulu Madidi dans lequel il pousse à la sortie le bureau Mbosso qui dirige l’assemblée nationale depuis le basculement de la majorité parlementaire à l’union sacrée.

Le communiqué du Président nation de l’engagement pour la citoyenneté et le développement révèle notamment qu’un député national touche l’équivalent de 21.000 $. Ce qui revient à dire, selon Martin Fayulu, qu’un député congolais est mieux payé que celui de la France ou des États-Unis, soit un montant 15 fois plus grand que la rémunération d’un professeur d’université, 30 fois plus que celle d’un médecin et 200 fois plus qu’un huissier de la fonction publique. De quoi inquiéter le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 qui note que ce dispositif de paiement est en place depuis janvier 2022.

« A ce stade, le moins que l’on puisse exiger, c’est la démission du bureau de l’Assemblée nationale et l’annulation immédiate de cette augmentation financière », écrit Martin Fayulu qui qualifie cette hausse présumée de rémunération d’achat de conscience par  »le braquage des caisses de l’État ».

D’autres révélations sur le même sujet sont celles du journaliste de Jeune Afrique Stanis Bujakera. Relayant les explications de certains députés sous couvert de l’anonymat, il démontre qu’un député national congolais touche une rémunération de l’ordre de 32 millions de francs congolais (16 000 USD) et via trois caisses. Ce montant, selon ses explications, est reparti comme suit :

– 15 millions FC : Émoluments officiels payés à la Banque à tout député ;

– 7 millions FC : Invisibles réservés aux députés de l’Union sacrée, jadis payés par Jean Marc Kabund, aujourd’hui, payés par le 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale ;

– 10 millions FC : Réserves parlementaires, données aux députés dits révolutionnaires qui crient à longueur de journée contre le régime Tshisekedi et ceux utilisés dans des  »salles besognes ».

Pour l’heure, la réaction du bureau de l’Assemblée nationale à cette question polémique se fait toujours attendre.

Elie Tshimpanga Mutombo

Lomamiinfos

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