Dans une vidéo largement partagée sur le réseau social tweeter, le porte-parole du parti politique Ensemble pour la République n’a pas caché son indignation après l’incident survenu ce lundi 8 Janvier 2023 à la résidence de l’opposant Moïse Katumbi à Kashobwe, dans le Haut-Katanga.
Olivier Kamitatu qui affirme que la résidence de Moïse Katumbi Chapwe a été encerclé par les éléments des forces armées arrivant même à l’interdire de sortir de cette résidence, taxe le régime du Président Tshisekedi de dictateur. Pour lui, il est clair que le pouvoir actuel tient à faire taire Moïse Katumbi.
« Cette situation qui équivaut à une résidence surveillée de fait s’inscrit dans une démarche, une escalade dictatoriale du pouvoir qui cherche à écraser toute forme d’opposition démocratique, pacifique et non violente », dit-il.
Le porte-parole du parti de Moïse Katumbi estime que l’objectif derrière l’incident de ce lundi 8 janvier est d’intimider son leader.
« Le pouvoir cherche tout simplement à intimider un leader dont le seul crime est de demander l’annulation des élections le plus frauduleuses jamais organisées dans notre pays », indique-t-il.
La réaction d’Olivier Kamitatu s’ajoute à celle d’autres acteurs politiques proches de Moïse Katumbi qui ont dénoncé »les manoeuvres des éléments de l’armée » autour de la résidence de l’opposant à Kashobwe, une périphérie de Lubumbashi, chef-lieu du Haut Katanga.
Par contre, le Gouverneur du Haut Katanga, dit n’avoir donner aucune instruction dans le sens de »restreindre la liberté de circulation de qui que ce soit à Kashobwe ». Jacques Kyabula qui parle d’un faux pas de quelques éléments des forces de l’ordre dépêchés pour empêcher le vandalisme des biens prévus par les membres d’un parti politique contre leurs adversaires dit avoir ordonné l’arrêt de cette pratique.
« Les responsabilités des uns et des autres seront établies pour que pareil cas ne se répète plus », promet le Gouverneur du Haut Katanga.
Pour rappel, l’opposition congolaise conteste depuis peu les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 20 décembre dernier accusant l’institution organisatrice, la CENI, d’avoir triché en faveur du pouvoir en place. Moïse Katumbi, comme les autres opposants, appelle à manifester pour réclamer l’annulation de ces élections.
Elie TSHIMPANGA MUTOMBO