C’est un revirement à 180 ° qui a sonné au monde mercredi 17 août 2022 à la conférence de Moscou portant sur la sécurité internationale. La République Démocratique du Congo, deuxième plus grand pays d’Afrique et détenteur des minerais stratégiques, jadis grand allier des États-Unis a décidé de se tourner enfin vers un nouvel allier, la Russie de Poutine.
En effet, c’est le Ministre congolais de la défense, Gilbert Kabanda qui a été choisi pour nettement exprimer ce nouveau choix du pays de Lumumba. Participant au nom de son pays à la conférence sur la sécurité internationale, le patron de la défense congolaise a tendu la main au pays de Poutine pour en finir avec la guerre à l’Est de son pays, guerre accentuée notamment par le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 qui occupent depuis un mois la cité congolaise de Bunagana. Dans son exposée, Gilbert sollicite un soutien multiforme.
L’objectif immédiat du ministère de la défense de mon pays est de mobiliser et d’obtenir les moyens nécessaires à fournir aux forces armées de la république de la RDC en faveur des opérations contre les groupes armés au Nord-Kivu, Sud-Kivu ainsi que de l’Ituri. l’appui multiforme de la Russie et de l’ensemble des pays participants à cette conférence est vivement souhaité.
Gilbert kabanda
En contrepartie du soutien demandé, le Ministre de la défense congolaise présente les multiples ressources dont dispose son pays et qu’il compte à mettre à la disposition du monde.
La République Démocratique du Congo dispose suffisamment des potentialités humaines que matérielles à mettre au service du reste du monde mais la persistance de l’activisme des forces hostiles, essentiellement externes, notamment les forces armées du Rwanda retarde son développement et de surcroît menace la sécurité internationale
Gilbert Kabanda
Cette intervention arrive après le passage à Kinshasa du secrétaire d’État américain Anthony Blinken qui s’était montré trop réservé sur la question du soutien rwandais aux rebelles qui sèment terreur a l’Est de la RDC. Selon plusieurs observateurs, le passage de cet émissaire américain n’a pas suffit pour convaincre Kinshasa de stopper son rapprochement avec la Russie.
Elie Tshimpanga