La musique folklorique congolaise en deuil. L’artiste musicien Hubert Mputu Ebondo alias Mi-Amor est décédé ce dimanche 29 janvier 2023 à Kinshasa. La triste nouvelle est confirmée par ses proches qui précisent qu’il est mort sur scène dans un deuil familial.
« Il a piqué la crise en pleine scène au deuil de sa grande sœur vers 4heure du matin » a expliqué notre source.
De la craie blanche à la musique puis à la politique
De Kabinda à Kinshasa où il rejoint le Basokin, l’un des groupes musical tradi-modernes qui se comporte mieux et qui a trouvé sa place dans l’arène du Ndombolo en plein cœur du quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, Mputu Ebondo est né le 8 juillet 1950 dans la province de Lomami où il a fait ses études primaires avant d’aller au petit séminaire de Kabinda.
On ne peut jamais parler de l’histoire de Basokin sans y associer Hubert Mputu Ebondo de son vrai nom alias Mi-amor. Avant d’ambrasser la carrière musicale, il fut enseignant puis préfet des études à Kabinda.
Le patron du groupe Basokin s’est engagé en politique en 2016 aux côtés de l’ex Gouverneur du Kasaï Orientale, Alphonse Ngoyi Kasanji avant d’être élu en 2018 député provincial dans le territoire de Lubao sur la liste du parti politique ACDD. Cet ancien préfet des études à Kabinda a réussi à apporter une nouvelle touche dans la conception de cette entreprise musicale songye. «Faire le folklore autrement», c’est cette approche qui guide la démarche artistique de Mi-amor.
Cet artiste talentueux était affectueusement appelé « le pharaon noir » parcequ’il a hissé plus haut la culture et la danse du folklore songyée.
Serait-il enterré à Kinshasa ou dans sa Lomami natale ? La question reste pendante.
Stanis Kazadi Fataki/ correspondant