En marge de la journée internationale des droits de l’enfant célébrée chaque 20 Novembre, la Ligue de la Zone Afrique pour la défense des droits de l’enfant et l’élève (LIZADEEL/Mwene-Ditu) appelle l’État Congolais à prendre ses responsabilités en assurant une bonne rémunération aux parents afin d’éviter aux enfants les pires formes de travail,’ et respecter leurs droits primaires entre autres le droit à l’éducation qui est, de fois, bafoué dans la ville ferroviaire.
Pour son coordonnateur, Me Humberto Bukasa, la question est complexe car un enfant ne peut aller à l’école pour étudier gratuitement et ne pas être sûr de manger à son retour à la maison ce jour là ou les autres jours.
D’où, la nécessité de bien rémunérer les parents qui travaillent déjà et créer un cadre incitatif qui puisse permettre aux parents d’entreprendre.
« Les enfants qui se trouvent dans les carrières de fabrication des briques sur l’ensemble de Mwene-Ditu, et même certains qui sont soumis à des travaux légers, comme la vente d’eau, nous décrions cette situation,’ mais c’est lié aussi à la pauvreté des parents. Comment voulez vous que l’enfant qui va à l’école pour étudier gratuitement bien-sûr, mais dès lors qu’il rentre à la maison, la casserole est vide. C’est que ce travail que fait l’enfant profite aux parents et à l’enfant lui-même. C’est pourquoi, nous au niveau de la LIZADEEL, nous interpellons les gouvernants pour qu’ils prennent la question dans toutes sa globalité, l’enseignement gratuit de base c’est une chose et rendre cet enseignement effectif en est une autre », a dit Me Humberto Bukasa.
Toutefois, la LIZADEEL dit travailler dans la sensibilisation des parents pour que tous bénéficient de cette opportunité pour aller à l’école et étudier gratuitement, mais aussi, elle dit faire un accompagnement socio-juridique avec l’appui des cliniques juridiques pour traduire en justice les bourreaux des enfants.
A Mwene-Ditu, dans la province de Lomami, plusieurs enfants en âge scolaire, sont dans les carrières de fabrication des briques, les autres aux postes d’entrée de la ville pour aider les pedaleurs, appelés communément “bayanda”, à remonter des pentes pendant que les autres sont à l’école.
Pour rappel, le monde entier célèbre, ce 20 novembre, la journée internationale des droits de l’enfant, date qui coïncide avec la publication de la convention relative aux droits de l’enfant publiée par l’Assemblée générale des nations unies le 20 Novembre 1989 et ratifiée par la République démocratique du Congo en 1990.
Serge KABULU