Lomami : Les élus de Kabinda ville et territoire dans un sal drap à l’approche de 2023 (Billet du week-end)

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A douze mois de la tenue des élections prévues théoriquement en décembre 2023, la poussée de température s’installe désormais dans la relation  »députés-population » au chef-lieu de la province de Lomami mais aussi au territoire de Kabinda.

Les vieux démons de critiques et d’attaques des forces vives envers les élus provinciaux et nationaux de ces coins ont refait surface au chef-lieu de la province.

Aux premières vues, la population semble essoufflée d’attendre le paradis promis et les illusions vendues au prix de la gentillesse populaire. La révolte que semblait sonner 2018 ayant trahi ses fils risque plus vite de manger ses pères.

Dans ces jérémiades de  »si l’on savait », ce sont les redoutables forces vives et sympathisants des mouvements de pression qui s’attaquent à leurs élus sans gangs à mains. Alors mises en veilleuse depuis plusieurs mois, ces attaques ont repris sur la voie des ondes et même à des places publiques.

Pour en mesurer l’intensité, il suffit d’avoir été, juste quelques minutes, à l’écoute de l’une des radios du Chef-lieu lomamien en date du vendredi 04 Novembre 2022 à 20h. La seule impression qu’offre la population est celle d’avoir vomi ses élus députés provinciaux et nationaux qui brillent, selon elle, par des disputes sur fond d’intérêts égoïstes et non de la population.

Au cours de cette émission animée par un avocat chevronné, Maître Senghor Nsenga, la population a dit digérer mal le fait que le territoire de Kabinda et ville de Kabinda semblent oubliés dans plusieurs projets du gouvernement central sous l’œil observateur de ses mandataires. La goûte d’eau qui a fait déborder le vase est les 80 Km de réhabilitation des routes de dessertes agricoles qu’aurait bénéficié le territoire de Ngandajika au détriment de quatre autres territoires.

« Nous n’avons pas de députés provinciaux ou nationaux. Tous les gens pour qui l’on avait voté sont des races de vipère, des démons, des gens qui ne visent que leurs intérêts et non ceux de la population. Voilà comment les leaders d’autres entités se battent pour la cause de leurs électeurs. Mais chez nous » ?, s’est interrogé un habitant de Kabinda au téléphone.

Un autre citoyen, par la même voie, aborde la question et estime qu’entre-temps les pauvres populations vivent dans une misère indescriptible caractérisée par la hausse des prix des produits de première nécessité et la dégradation des routes. Par ricochet, un autre s’interroge sur la nécessité d’élire un député en 2023.

« Ces députés nationaux touchent 21 000 dollars américains par mois et vivent tranquillement dans un luxe avec leurs familles dans les quartiers chics de Kinshasa et ne construisent pas chez-nous. Même chose avec les provinciaux ainsi que les ministres dont seulement le 1% a construit chez nous » Jusque quand la ville de Kabinda et le territoire connaîtra-t-il des vrais leaders ? »

Face à cette question, nul ne peut écarter la pensée selon laquelle, le mal de Lomami est profond, très profond même et qu’il faudra une thérapie de choc.

De l’avis de nombreux, réussir à se faire réélire dans un contexte pareil serait un coup de génie encore, faudra-t-il convaincre l’opinion dans les mois qui séparent le jour des élections.

Rédaction

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