L’actualité de ce vendredi est dominée par les initiatives diplomatiques en faveur du retour de la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo, ainsi que par les secousses politiques internes autour de l’ancien président Joseph Kabila.
- Paix à l’Est : Doha appelle à l’action collective
Plusieurs journaux s’accordent à souligner l’importance de la rencontre diplomatique de haut niveau tenue le 30 avril à Doha, au Qatar. Ce sommet a réuni des représentants de pays influents tels que les États-Unis, la France, le Togo, le Rwanda et la RDC. À l’issue des discussions, un appel a été lancé en faveur d’un engagement collectif pour la paix dans l’Est de la RDC, une région en proie à des conflits armés depuis plus de trente ans.
Le quotidien Le Phare titre : « Paix en vue pour l’Est de la RDC : Doha lance un appel à l’action collective ». Le journal souligne que les discussions ont insisté sur la nécessité de relancer un dialogue entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23. Ce groupe rebelle, dont les exactions ont ravivé l’instabilité dans la région, serait soutenu de manière indirecte par des puissances extérieures, notamment le Rwanda.
- Coup de tonnerre judiciaire : Kabila visé par la justice
Toujours selon Le Phare, un événement inédit secoue la sphère politique : le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, a officiellement saisi le Sénat le 30 avril en vue de la levée de l’immunité parlementaire de Joseph Kabila, ancien président de la République et sénateur à vie. Les chefs d’accusation incluent : trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le journal L’Avenir enfonce le clou en titrant : « Joseph Kabila bientôt devant la justice pour haute trahison ». Une première dans l’histoire du pays.
- Dialogue national : l’opposition exige l’implication de la CENCO et de l’ECC
Dans ce contexte tendu, une coalition inédite de figures de l’opposition – Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Joseph Kabila – a publié une déclaration commune. Selon Congo Nouveau, ces leaders saluent la Déclaration de Washington du 25 avril, qui rappelle le respect de la souveraineté et des frontières établies. Toutefois, ils estiment qu’il faut aller plus loin en organisant un dialogue national inclusif, placé sous l’égide de la CENCO et de l’ECC.
- L’opposition unie pour une solution durable
Jeune Afrique relaie également cette déclaration commune, diffusée le 1er mai. Elle affirme que si les négociations internationales représentent une avancée, elles sont insuffisantes pour résoudre durablement la crise. Les quatre leaders citent parmi les causes profondes : la mauvaise gouvernance et la restriction des libertés fondamentales par le régime de Félix Tshisekedi.
AfricaNews, dans le même esprit, souligne que ce quatuor de l’opposition appelle à un dialogue interne sincère, afin d’identifier les causes endogènes et exogènes de la crise, et de promouvoir la cohésion nationale. Cette initiative rejoint l’esprit du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs, promu par les évêques catholiques et les pasteurs protestants.
- Une appropriation nationale du processus de paix
Enfin, dans les colonnes du journal Le Potentiel, ces quatre leaders insistent : seules des solutions portées par les Congolais eux-mêmes garantiront une paix véritable. Ils exigent également la publication des accords signés par la RDC dans le cadre de son intégration économique régionale, afin d’assurer transparence et respect de la souveraineté nationale.
Rédaction