Corneille Nangaa, ex-président de la CENI, est devenu ce que le Congo redoute le plus : un homme politique qui a choisi les armes plutôt que le dialogue. Il ne parle plus de transparence, mais de guerre. Il ne construit rien, il détruit. Et derrière lui, les morts s’accumulent.
Mais il n’est pas seul. Dans l’ombre, un autre visage bien connu tire les ficelles : Paul Kagame, Président du Rwanda. Ce dernier soutient les rebelles du M23 depuis des années, et aujourd’hui, il parraine la nouvelle aventure militaire de Nangaa. Encore une fois, le Rwanda transforme l’Est du Congo en terrain de guerre, pour ses propres intérêts économiques et stratégiques.
Nangaa n’est pas un libérateur. C’est un instrument. Un outil entre les mains d’un régime voisin qui a compris que, tant que le Congo sera instable, ses frontières seront ouvertes à toutes les exploitations possibles : or, coltan, cobalt, chaos.
Et ça, l’histoire l’a déjà écrit. Jonas Savimbi aussi était soutenu, armé, applaudi par ses parrains étrangers. Lui aussi a cru qu’il pouvait manipuler la guerre. Il a juste réussi à détruire son pays. Il a fini seul, trahi, abattu.
Le scénario est connu. Le casting change, mais le script reste le même. Kagame joue à Mobutu, Nangaa joue à Savimbi. Et pendant ce temps, les Congolais fuient, meurent, souffrent.
Assez. Ce n’est pas une répétition. C’est un crime politique en cours. Kagame instrumentalise, Nangaa obéit, et le peuple trinque.
L’histoire se répète, oui. Mais à force de répéter les mêmes erreurs, ce n’est plus de l’oubli. C’est de la trahison.
Elie Tshimpanga