Le Sénat congolais se penche ce jeudi 15 Mai sur une proposition hautement controversée : la levée des immunités de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila. L’ancien chef de l’État est accusé de complicité avec le mouvement rebelle M23 et l’Alliance du Fleuve Congo (AFC), une faction armée active dans l’est de la République démocratique du Congo.
Cette procédure suscite de vives réactions sur la scène politique nationale. Parmi les premières voix à s’élever, celle de la sénatrice Francine Muyumba Nkanga, proche de l’ancien président, qui dénonce une initiative « sans base légale ».
« Les immunités de l’ancien Président Joseph Kabila lui sont accordées en vertu de son statut d’ancien Chef de l’État, et non en tant que sénateur élu. Le Sénat n’a donc aucune base légale pour révoquer une protection qui découle d’une loi spécifique relative aux anciens présidents », a-t-elle déclaré sur ses réseaux sociaux.
Selon elle, cette initiative aurait dû être rejetée dès le stade de la recevabilité. Elle met en garde contre les conséquences d’une telle démarche, qu’elle juge néfaste pour la stabilité du pays.
« Un tel acte fragilise davantage l’État de droit et accentue les tensions politiques, à un moment où la RDC a un besoin urgent d’unité et de paix », a-t-elle ajouté, tout en appelant le gouvernement à « chercher la paix, la véritable paix », plutôt qu’à « alimenter les divisions internes ».
La suite du processus au Sénat sera déterminante pour clarifier les bases juridiques et politiques de cette initiative.
Elie TSHIMPANGA