PubliciteJean-Claude Katende, président de l’ASADHO (Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme), a vivement réagi aux rumeurs sur le décès présumé du Pasteur Ngoyi Mulunda, ancien Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), Katende a exprimé son indignation face aux conditions de détention de Mulunda, détenu dans un lieu secret depuis son arrestation en décembre 2024.
« La Justice a perdu son visage humain en RDC : Le pasteur Ngoyi Mulunda est où ? Ses parents, proches et tous les Congolais ont le droit de savoir où il est détenu et qu’est-ce qu’il a fait pour être gardé au secret ? » a-t-il déclaré, appelant à la transparence et à la fin de l’opacité autour de la situation de l’ancien responsable de la CENI.
Les rumeurs concernant le décès du Pasteur Mulunda ont pris de l’ampleur après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux où il apparaît dans un état de santé préoccupant, semblant « agoniser ». Cette vidéo a choqué de nombreuses personnes, ravivant les inquiétudes sur son sort. Sa femme a également pris la parole récemment pour exiger sa libération, vivant et en bonne santé, soulignant la gravité de la situation.
Le Pasteur Mulunda a été arrêté illégalement à Lusaka, en Zambie, le 18 décembre 2024, puis déporté vers la République Démocratique du Congo. Depuis son arrivée, il est maintenu dans un lieu inconnu, sans possibilité de contact avec sa famille ni ses avocats, ce qui constitue, selon les défenseurs des droits humains, une grave violation de ses droits fondamentaux.
Jean-Claude Katende a souligné que dans une république, les principes de la Constitution doivent être respectés par toutes les institutions : « Dans une république, les prescrits de la constitution doivent être respectés par tous et par les institutions », a-t-il insisté. Pour lui, si la justice elle-même viole les droits des citoyens, cela compromet gravement la construction d’un véritable État de droit en RDC.
L’affaire de Ngoyi Mulunda continue de susciter l’inquiétude au sein de la société civile et de la communauté internationale, qui appelle à des éclaircissements urgents sur sa détention et son état de santé.
Elie Tshimpanga
