L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, est sorti de son silence ce 22 mai pour critiquer vivement la gouvernance actuelle du pays.
Dans une déclaration publique, il accuse les autorités en place d’avoir « dilapidé » l’héritage démocratique qu’il affirme avoir laissé à la fin de son mandat en 2019.
Kabila décrit une République « en déliquescence », minée selon lui par « l’ivresse du pouvoir » et des violations répétées de la Constitution. Il revendique avoir remis à son successeur un pays « pacifié, réunifié et doté d’institutions fonctionnelles », regrettant que cette alternance démocratique ait été, selon ses termes, « trahie par une volonté de concentration excessive des pouvoirs entre les mains d’un seul homme ».
Cette prise de parole intervient dans un contexte particulièrement tendu pour l’ancien chef de l’État. La Haute Cour militaire a levé ses immunités le 21 mai, ouvrant la voie à des poursuites pour une présumée complicité avec le Rwanda et le groupe armé M23, à travers l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Ces accusations, graves, placent Kabila dans une position délicate, à l’heure où il tente de reprendre la parole sur la scène politique.
Par Elie Tshimpanga