Ngandajika : Sit-in des patients de l’Hôpital Notre Dame de Guadalupe devant la DGI après une saisie jugée brutale

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Des patients de l’Hôpital Notre Dame de Guadalupe ont organisé un sit-in ce vendredi devant le bureau de la Direction Générale des Impôts (DGI) centre synthétique de Ngandajika, pour dénoncer ce qu’ils qualifient de brutalité lors d’une opération de recouvrement fiscal.

La veille, un bras de fer a opposé les responsables de cet hôpital catholique à des agents de la DGI, venus réclamer le paiement de l’Impôt Professionnel sur les Rémunérations (IPR). La régie financière accuse la structure sanitaire de n’avoir pas payé cet impôt depuis quatre ans.

Les responsables de l’hôpital, dirigé par le Dr Philémon Mariero, assurent pourtant que les agents pris en charge par l’État sont déjà soumis à la retenue à la source, rendant cette procédure injustifiée. L’incident a dégénéré lorsque la DGI a saisi certains biens mobiliers de l’hôpital, perturbant gravement les services, selon le médecin directeur.

Des malades évacués, l’indignation monte

Des malades, choqués par la situation, affirment avoir été bousculés et sortis des salles de soins durant l’opération.

« J’étais en convalescence après une opération. On a entendu des cris, puis des gens sont entrés, ont saisi du matériel et nous ont poussés dehors. C’est inacceptable ! » a confié un manifestant.

La DGI, pour sa part, nie avoir expulsé les malades, tout en confirmant la saisie de biens pour non-paiement d’impôts. Certains agents, sous couvert d’anonymat, affirment que l’impôt ne concerne que l’administration de l’hôpital et non les patients.

Réactions dans la communauté

La scène inhabituelle de malades protestant devant la DGI a suscité une vive émotion parmi les habitants de Ngandajika.

« L’hôpital est un bien commun. On peut discuter des impôts, mais pas au détriment de la santé des gens. Qu’on commence par construire des routes avant de venir perturber les hôpitaux », a lancé un habitant en colère.

Appel au calme

Face à la montée de tension, l’administrateur du territoire en charge de l’économie et finances, Samuel Kalombo, a convoqué en urgence une réunion entre les deux parties. Il a plaidé pour un retour au calme et une solution respectueuse de la mission de service public que joue l’hôpital.

Cyala Bengakuna/ correspondant

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