PubliciteDans une atmosphère électrique mais empreinte d’émotion, l’ancien vice-président de l’Assemblée provinciale de Lomami, Augustin Malangu Ndjibu, a pris tout le monde de court lors de la plénière de ce jeudi. Déchu de ses fonctions le 5 mai dernier, il a fait un acte de contrition inattendu en demandant publiquement pardon à ses collègues députés.
Face à une Assemblée, alors que le climat politique était chargé de tension et d’incertitude, Augustin Malangu a saisi la parole par motion. Avec calme et une voix posée, il a pris acte de sa déchéance, rappelant que la fonction de député est une confiance du peuple, tandis que celle de vice-président découle de la confiance de ses pairs.
« À vous, très chers collègues, je demande pardon. À l’honorable rapporteur, suite aux altercations que nous avons eues, bien que nous n’ayons jamais eu de différends profonds, je présente mes excuses sincères. », a-t-il déclaré, visiblement ému.
Ce geste d’humilité, rare dans le paysage politique local, a été salué par les applaudissements nourris du public présent dans la salle plénière. Augustin Malangu, qui s’est dit conscient de ses responsabilités, s’est dit inquiets des incidents ayant conduit aux blessures.
« C’est la politique, et parfois les tensions montent. À quiconque j’ai pu offenser, je vous demande pardon. »
Malangu a également annoncé sa volonté de rester au service de ses électeurs en siégeant désormais comme député provincial ordinaire. Toutefois, il a précisé qu’il réfléchissait encore à la possibilité de rejoindre la magistrature, fonction pour laquelle il a été récemment nommé par ordonnance présidentielle.
« Je préfère demeurer député, c’est pour cela que le peuple m’a élu, et c’est à cette place qu’il attend que je m’exprime et que je le représente. », a-t-il affirmé, avant de souhaiter plein succès à son successeur.
Le nouveau vice-président de l’Assemblée provinciale, Hyppolite Kabangu Mbuila, élu avec 24 voix sur 26, aura donc la tâche de tourner la page, dans une institution appelée à retrouver sa stabilité.
Cette sortie digne et responsable d’Augustin Malangu marque la fin dans la crise qui voulait s’installer dans cette institution.
Sylvain Fizé Mukadi
