Lomami : Interdiction de la marche des femmes contre la diffusion des vidéos obscènes à Kabinda, la mairie justifie sa décision

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À Kabinda, chef-lieu de la province de Lomami, un phénomène choquant secoue la communauté. Des femmes, mariées ou célibataires, se livrent à des pratiques qu’on pourrait qualifier d’adultères, voire de prostitution, en toute impunité.

Ce qui choque encore plus, c’est qu’elles se laissent filmer par leurs partenaires, des hommes visiblement frustrés ou en conflit avec leurs maîtresses, qui n’hésitent pas à diffuser ces vidéos sur les réseaux sociaux. Des fois, ce sont les filles elles même qui se masturbent dans les douches. Ce comportement, perçu comme immoral et dégradant, ne cesse de choquer et de diviser la société locale.

Plus de 15 femmes, résidentes de Kabinda ou résidants actuellement dans d’autres villes de la RDC, ont été identifiées dans des vidéos obscènes circulant sur internet. Ces images ont provoqué un tollé dans cette ville marquée par ses traditions et ses valeurs morales.

Face à ce phénomène de plus en plus répandu, une vague de colère a envahi la ville de Kabinda. Les femmes de la ville, décidées à défendre les valeurs morales et culturelles, avaient pris l’initiative de manifester. Lundi 7 avril 2025, sous la direction d’Emerance Kabadi, cheffe de division provinciale du genre, il devrait se tenir une marche de protestation à Kabinda.

Malgré tous les efforts déployés, cette marche de protestation n’a pas eu lieu. Les organisatrices ont confié à Lomamiinfos.net, par téléphone, que la marche avait été interdite par le Maire de la ville, lequel affirme avoir déjà promulgué un arrêté urbain interdisant, jusqu’à nouvel ordre, toute caravane motorisée, rassemblement populaire, marche pacifique, etc.

Un sentiment de tristesse envahit les organisatrices qui espéraient solliciter l’engagement du gouverneur par le biais de cette marche. Toutefois, les femmes, unies par leur indignation, démontrent qu’elles sont prêtes à s’élever contre l’injustice et à défendre leur dignité face à des pratiques jugées dégradantes.

Sylvain Fizé Mukadi

Lomamiinfos

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