Le phénomène »coupeurs des routes » refait surface sur certaines artères vitales de la province de Lomami. Le cas le plus récent en date est celui vécu sur la route nationale n°2, dans son tronçon compris entre Ngandajika et Kabinda, dans la longue section de Diamba Kubuela.
Selon des témoignages sûrs, des hors-la-loi non encore identifiés porteurs d’armes arrêtent les passagers auxquels ils infligent un traitement inhumain et dégradant. Ces malfrats n’hésitent pas de pointer les armes à leurs victimes qu’ils extorquent des biens et ravissent des sommes importantes d’argent.
« Il y a un endroit très mauvais, c’est là qu’ils sont dans la brousse. Quand tu arrives et freine, directement deux sortent de la brousse, ils te braquent les armes et te demandent l’argent. Je me suis présenté seulement avec respect, et dignité que je suis prédicateur je viens de l’oeuvre missionnaire. Ils ont dit comme c’est comme ça donne nous l’argent. Je leur ai demandé : vous cherchez combien ? L’un d’eux m’a dit donnez seulement 15.000 FC », a dit à Lomamiinfos.net un inspecteur du travail qui a été victime de cette insécurité alors qu’il revenait du chef-lieu vers Mwene-Ditu.
Les victimes parmis lesquels un groupe d’inspecteurs du travail rapportent que leurs bourreaux profitent des endroits où la route est délabrée pour opérer en pleine brousse.
Ce cas n’est pas le seul, d’autres victimes disent avoir même reçu des coups de fouet de la part des coupeurs des routes qui leur ont pris des sommes importantes.
« Vers 8.40′, dans la même section, nous étions victimes des malfrats. Ils nous ont sérieusement fouetté avec des machettes. Après avoir donné l’argent ils nous ont vraiment tracassé et ont pris trois téléphones qu’on avait et 300.000 francs. Nous demandons à d’autres collègues qui pensent prendre cette route de ne pas le faire, de prendre plutôt la route de Mbujimayi », témoigne une autre victime.
La section Diamba Kubuela est un passage à travers une dense savane située entre le territoire de Ngandajika et celui de Kabinda, en allant vers la ville héroïque. Non seulement la savane y est dense mais aussi, il s’agit d’un très long trajet de plus de 40 minutes pour une moto qui roule à vive allure.
Elie TSHIMPANGA MUTOMBO