Un sentiment de terreur, c’est ce que l’on tente d’installer actuellement à Mwene-Ditu, une terreur entretenue par le Maire Gérard Tshibanda Kabwe. C’est l’alerte que lance la nouvelle société civile locale.
A en croire Maître Humberto Bukasa, défenseur de droits de l’homme et Coordonnateur adjoint de la nouvelle société civile congolaise dans la province de Lomami, ce climat malsain se vit dans plusieurs domaines de la vie au niveau local, de la presse en passant par la territoriale et même dans le secteur de transport.
Dans le domaine de la presse, Maître Humberto Bukasa évoque l’arrestation du journaliste Ally Clovis Kaseba, Directeur de programme de la Radio Nsenda Muana, une station de radiodiffusion émettant à Mwene-Ditu. Ce journaliste est, selon les mots de cet avocat, “prisonnier personnel du Maire”.
A cela s’ajoute, selon la même source, la peur qui pèse sur l’acteur humanitaire et responsable du réseau des associations congolaises des jeunes (RACOJ) à Mwene-Ditu. Un peloton des policiers rode toute la ville à la recherche de Monsieur Evariste Kayembe, son seul crime : continuer à gérer la salle CEICA construite par l’Unicef et donné au RACOJ par l’État congolais via le Ministère de l’éducation pour en assurer la gestion.
Comme si cela ne suffisait pas, Maître Humberto Bukasa de la NSCC parle aussi de la dissolution d’une ASBL des moto-taximen pourtant autorisée à fonctionner par le gouvernement provincial et la révocation »irrégulière » des chefs de quartiers. Même si ces derniers ont été réhabilités par la justice, cette décision de justice n’a jamais été appliqué, souligne cet avocat de profession.
Face à tous ces cas recensés, la nouvelle société civile congolaise annonce pour bientôt des actions de terrain pour manifester son opposition.
Pendant ce temps, le journaliste Ally Clovis Kaseba est toujours détenu sur plainte du Maire Gérard Tshibanda Kabwe et va passer une deuxième nuit en détention.
Elie TSHIMPANGA