Depuis le 4 avril, le trafic a repris sur la RN1 entre Kamina et Mwene-Ditu, grâce à la réouverture du pont Lubilanji 2, entièrement reconstruit par l’Office des Routes. Ce nouvel ouvrage, capable de supporter jusqu’à 45 tonnes, remplace l’ancien pont Bailey, devenu vétuste. Son inauguration marque la fin d’une interruption de circulation de plus de deux mois, qui avait paralysé cette portion clé du réseau routier.
Le chantier, mené en seulement 28 jours, a permis de débloquer plus de 20 camions transportant des marchandises manufacturées depuis le Haut-Katanga, restés immobilisés dans les localités de Muadi Kayembe et Kanyama.
L’ingénieur Bravo Ngoy, directeur provincial de l’Office des Routes de Lomami, a salué les efforts réalisés et invité les usagers à faire preuve de civisme pour préserver cette infrastructure stratégique. Il rappelle que la durabilité d’un pont dépend autant de sa construction que de l’usage qu’en font les usagers.

La RN1, qui relie Kinshasa à Lubumbashi, joue un rôle vital dans l’économie congolaise. La réhabilitation de son tronçon entre Mbujimayi et Mwene-Ditu est en cours, avec un projet ambitieux de revêtement de 850 kilomètres, confié à six entreprises. Sa réalisation est prévue sur trois ans.
Des enjeux de durabilité
La réouverture du pont soulève néanmoins une question cruciale : comment garantir la maintenance des infrastructures routières en RDC pour éviter de nouvelles interruptions ? L’entretien régulier, la sensibilisation des transporteurs et le renforcement des capacités de l’Office des Routes apparaissent comme des axes majeurs à développer.
Assurer la fiabilité des routes nationales reste essentiel pour le développement économique du pays, en facilitant la circulation des biens et des personnes sur l’ensemble du territoire.
Sylvain Fizé Mukadi