Une vive tension a éclaté à l’Assemblée provinciale de Lomami ce vendredi 2 mai 2025, impliquant le Vice-président Augustin Malangu et le Rapporteur David Ilunga. Les deux hauts cadres du Bureau se sont livrés à une altercation physique ayant conduit à des blessures, selon plusieurs témoins.
Le lendemain, les députés provinciaux ont fait une déclaration officielle, annonçant le retrait de leur confiance à l’honorable Augustin Malangu. Ce dernier, resté jusque-là silencieux, a finalement rompu le mutisme ce samedi à travers une déclaration sur les ondes de la Radio Top Lomami.
« Une mise en scène préméditée »
Selon M. Malangu, les événements de vendredi seraient le fruit d’une manœuvre orchestrée par certains membres du Bureau, qu’il accuse d’avoir agi en violation flagrante du règlement intérieur.
« J’étais chez moi lorsque le Président de l’Assemblée, connu pour sa partialité, m’a convoqué pour une prétendue réunion. À mon arrivée, on m’a brandi une pétition déjà signée, y compris par les membres du Bureau qui sont censés rester neutres lorsque je fait remarquer l’irrégularité de la démarche au Rapporteur, ce dernier aurait réagi violemment. Ils s’en sont pris à moi, comme s’ils avaient préparé leurs coups d’avance », a-t-il déploré.
Accusations de corruption et d’ingérence politique
Augustin Malangu va plus loin en affirmant que la pétition aurait été signée à la résidence même du Gouverneur, en échange d’argent. Il dénonce une volonté manifeste d’étouffer les voix critiques à l’égard de ce qu’il qualifie de « gestion chaotique de la province».
« À Lomami, on veut instaurer la pensée unique. Toute critique de l’exécutif devient une menace », a-t-il déclaré, appelant la population à la vigilance et les autorités nationales à prendre cette situation avec le sérieux qu’elle mérite.
Un rendez-vous attendu à la plénière
Malgré les douleurs persistantes issues de l’altercation, le Vice-président se dit prêt à affronter les pétitionnaires. Il attend désormais la prochaine plénière pour présenter ses moyens de défense.
« La population me réclame au banc, pas au Bureau. Je suis prêt à m’expliquer devant tout le monde », a-t-il conclu.
Jean-Richard Kabulu