PubliciteLa Société Anhui Congo d’Investissements Miniers (SACIM), active dans l’exploitation du diamant au Kasaï Oriental, bénéficie désormais d’un moratoire de trois mois pour vendre librement sa production.
Cette décision vise à permettre à l’entreprise de remonter ses revenus et de répondre à ses obligations de fonctionnement, notamment le paiement des salaires en souffrance.
L’annonce a été faite mardi à Tshibwe, dans le territoire de Miabi, par Aristote Mutombo, chargé de missions du Président de la République dans le Grand Kasaï. Il s’adressait aux travailleurs de la SACIM, visiblement soulagés par cette mesure qui fait naître l’espoir d’une amélioration prochaine de leurs conditions.
Ce moratoire intervient après l’engagement pris par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, d’abroger l’arrêté ministériel N°00049/CAB.MIN/MINES/01/2022 du 22 février 2022. Cet arrêté, signé par l’ancienne ministre des Mines, Antoinette Samba Kalambay, encadrait la commercialisation des substances minérales à travers les Tenders organisés par le Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification (CEEC), ce qui avait compliqué la gestion opérationnelle de SACIM.
Selon le journaliste Jean-Pierre Ilunga Yonso, ce délai de trois mois est une période d’observation. À son terme, si aucune amélioration n’est constatée dans la gestion et le respect du cahier de charges signé entre SACIM et la communauté locale, le gouvernement central pourrait prendre des mesures correctives contre la société chinoise.
Pour rappel, les responsables de SACIM avaient, par le passé, sollicité l’intervention du Président Tshisekedi en faveur de l’abrogation de l’arrêté, arguant de son impact négatif sur la viabilité de leurs opérations.
Ce geste du gouvernement central est perçu comme un signal fort en faveur du dialogue et de l’amélioration du climat des affaires, tout en appelant à la responsabilité sociale des entreprises minières.
Sylvain Fizé Mukadi
