Le Mouvement Citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) section de Mbujimayi a tenu un sit-in ce vendredi 18 avril devant les bureaux de la Direction provinciale de la REGIDESO au Kasaï Oriental. Par cette action pacifique, les militants entendaient dénoncer la pénurie persistante d’eau potable dans la ville et exiger une desserte régulière.
Depuis plus d’un mois, l’eau ne coule plus des robinets de nombreux quartiers de Mbujimayi, une situation attribuée à la coupure d’électricité dans la zone de Tubi-Tubidi. Une crise qui met en péril la santé publique. « Mbujimayi a droit à l’eau ; priver la population de cette ressource, c’est la tuer », pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les jeunes militants.
La LUCHA n’est pas seule à tirer la sonnette d’alarme. Récemment, la Nouvelle Société Civile Congolaise, section Kasaï Oriental, a également fustigé le silence du gouvernement provincial face à cette crise.
Elle l’accuse de ne pas avoir pris les mesures nécessaires, notamment l’approvisionnement en gasoil de la REGIDESO pour relancer la production et éviter les maladies d’origine hydrique, les accidents ou les noyades liés à la quête de l’eau.
Interrogé à ce sujet, le directeur provincial de la REGIDESO, Didier-Claude Mbudi-Lelo, a reconnu l’impact de la crise énergétique sur la distribution d’eau. Il a toutefois assuré que des alternatives de desserte par zones sont actuellement mises en œuvre pour tenter d’atténuer la pénurie.
En attendant une solution durable, les habitants de Mbujimayi continuent de vivre au rythme des coupures, avec tous les risques que cela comporte.
Rédaction