L’Assemblée provinciale du Kasaï Central hausse le ton contre le Bureau central de coordination (BCECO), l’accusant de non-transparence dans la gestion des projets exécutés dans la province. Ce sujet était au cœur d’un débat houleux lors d’une session consacrée au contrôle parlementaire tenue récemment à Kananga.
Les députés provinciaux se disent indignés par le refus du BCECO de collaborer avec l’organe délibérant. En cause, le bureau de coordination n’aurait pas daigné transmettre à l’Assemblée les contrats, protocoles d’accord et autres documents officiels relatifs à l’exécution des projets financés sur fonds publics.
« Il est inacceptable que des projets soient réalisés en province sans que l’Assemblée, qui est l’émanation du peuple, ne soit informée des termes des accords ni des montants engagés. Le BCECO agit dans l’opacité la plus totale », a déclaré un député sous couvert d’anonymat.
Cette posture du BCECO est jugée méprisante par plusieurs élus, qui dénoncent une atteinte aux prérogatives de l’Assemblée provinciale en matière de contrôle de l’action publique.
Pour rappel, le BCECO est chargé de l’exécution de plusieurs projets d’infrastructure et de développement dans le Kasaï Central, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des routes. Son rôle est de garantir une gestion rigoureuse et efficace des fonds publics, mais son manque d’ouverture envers les institutions provinciales suscite désormais des interrogations.
Sylvain Fizé Mukadi