Le silence des autorités face à la crise financière qui ravage la province devient chaque jour plus assourdissant. Depuis plus de cinq mois, les agents et cadres des cabinets ministériels ainsi que ceux du Gouverneur attendent désespérément leurs salaires.
Des pères et mères de famille abandonnés à leur triste sort, pendant que l’élite politique continue de vivre dans l’opulence et l’impunité la plus totale.
Ce mutisme institutionnel face à une telle injustice a provoqué l’indignation de la société civile. Dans une lettre ouverte adressée à l’Assemblée provinciale, Emmanuel Kabukapu, président de la Société Civile du Peuple, tire la sonnette d’alarme. Il ne se contente pas de dénoncer : il propose. Et sa proposition est claire, juste, logique.
« réduire les avantages faramineux du gouverneur, de son vice-gouverneur, et couper dans les “enveloppes invisibles” des députés provinciaux et puis payer ces victimes de la République. Car oui, pendant que les fonctionnaires ne mangent pas, pendant que les enfants ne vont plus à l’école faute de moyens, les représentants du peuple se partagent des privilèges indécents. Le contraste est révoltant, et la population n’en peut plus» s’est-il indigné.
Kabukapu appelle à un réajustement des priorités : utiliser les ressources disponibles pour payer ceux qui travaillent réellement pour le fonctionnement de la province, plutôt que d’engraisser des politiques devenus sourds et aveugles à la souffrance populaire.
« Il est temps que cette gouvernance de l’oubli cesse. Il est temps que les élus provinciaux, censés représenter le peuple, prennent leurs responsabilités. Car à ce rythme, la colère qui gronde dans le silence pourrait bien devenir tempête» renchérit-il.
Rédaction