Lors de son accession à la présidence des États-Unis, Donald Trump avait promis de mettre en œuvre certaines mesures visant à garantir que les finances publiques américaines ne servent qu’aux intérêts des citoyens américains, en cessant les financements d’aide internationale.
Suivant cette ligne directrice, après le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), USAID est devenu la première agence touchée par ces décisions. Selon les informations disponibles, Elon Musk, invité par Donald Trump à réduire drastiquement les dépenses publiques, a annoncé la fermeture de l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international.
L’annonce a été faite en début de semaine, informant ses employés par email de ne pas se présenter au travail, laissant les locaux de l’agence, qui coordonne des programmes d’aide dans 120 pays à travers le monde, fermés et silencieux.
Elon Musk, chargé de cette mission de réduction budgétaire, a qualifié l’USAID d’« organisation criminelle » sur la plateforme de réseau social X, déclarant qu’il était « temps pour elle de mourir ». Ces propos ont précédé une annonce nocturne, relayée lors d’une session vidéo sur le même réseau, où il a confirmé la décision de « fermeture » de l’agence.
Karoline Leavitt, récemment nommée porte-parole de la Maison Blanche, a justifié cette décision en critiquant ce qu’elle considère comme un « gaspillage de l’argent des contribuables dans des dépenses insensées », citant par exemple « 1,5 million de dollars pour promouvoir la diversité au travail en Serbie et 47 000 dollars pour un opéra transgenre en Colombie ».
Ainsi, un nouveau cap a été franchi, passant des intentions aux actes concrets, après que les activités de l’agence ont été gelées le 20 janvier dernier. Alors que l’avenir de l’aide humanitaire américaine paraissait encore assuré, la rapidité du virage stratégique a surpris beaucoup d’observateurs et d’acteurs sur le terrain.
En conséquence, une centaine de pays pourrait subir de graves répercussions de cette fermeture, mettant en péril des actions humanitaires vitales. Des millions de personnes, reliant leur survie et leur développement à ce soutien, s’exposent désormais à des conséquences potentiellement catastrophiques.
En République Démocratique du Congo, par exemple, de nombreux Congolais risquent le chômage à la suite de cette annonce brusque concernant la fermeture de l’USAID, mettant en lumière l’impact humain direct de cette décision politique.
Alain Bingila