Très connu pour ses analyses dans l’émission L’invité, le chroniqueur Pierre Haski s’est récemment prononcé sur la succession du pape, permettant à l’opinion publique de se faire une idée sur les noms les plus fréquemment cités, et notamment sur la possibilité d’avoir un pape africain.
Parmi ces noms, Haski évoque le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. L’Afrique représente aujourd’hui un poids majeur dans l’Église catholique : « en 2009, le continent comptait 158 millions de fidèles. Ce chiffre est monté aujourd’hui à 260 millions, soit 20 % du nombre de catholiques dans le monde », rappelle le chroniqueur.
Face à des figures plus conservatrices comme le Guinéen Robert Sarah, Ambongo pourrait incarner une voie plus modérée. Mais son profil politique intrigue. Très engagé, il a défendu le principe d’élections libres en RDC, un engagement qui reflète la posture sociale et militante de nombreuses Églises africaines. « Au sein du Vatican, on le trouve un peu trop politique et pas assez théologien », souligne Haski.
En RDC, le cardinal Ambongo et la conférence épiscopale essuient régulièrement des critiques pour leurs prises de position sur les affaires publiques. Des critiques venues de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur même de l’Église.
Elie Tshimpanga